le chant de la sirène
Le chant lâché aux champs,
léché, chanté par un géant :
Marc Chagall !
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Toute bleue et ondulante, la sirène pâle
Danse mes rêves colorés de fleurettes
Sous le pinceau du maître Chagall
Une nage aguichante de coquine coquette
Offrant ses trésors de beauté sensuelle
A mon œil ensorcelé enfiévrant
Mes souvenirs tropicaux et charnels
D’orchidées et de parfums enivrants
De cocotiers éventant la lune assoupie
Sur la berge du Mékong immuable
Entourée de nymphes accroupies
Espiègles étincelles blanches semblables
A des bouffées d’espoir et de sentiments
Dans l’enfer sombre et glacé de la solitude
Des feux follets de sourires illuminant
La pénombre glauque, magique interlude
A l’indifférence occidentale létale
Etalant son égoïsme matérialiste
Sapant les falaises magistrales
De la sérénité bouddhiste humaniste…